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SUPP. p. 35, l. 19. Il auroit fallu un nouveau nom. La découverte de l’Asie septentrionale ne s’est pas faite à la fois, mais peu à peu en acquérant toujours plus de connaissance de ce grand pays. Ainsi on n’a pas pu penser à lui donner un nouveau nom. Outre cela il y auroit une grande difficulté de fixer les limites pour les terres Arctiques, puisqu’elles sont fort différentes en cela des terres Australes que les dernières sont séparées du reste du monde connu par l’Océan.
N. 68. – Des frontières des provinces d’Archangel, de Résan, d’Astracan… (408).
REM. I. p. 36, l. 17. Resan. De Casan et d’Astrachan.
REM. II. p. 36, l. 17. Resan. Apparement qu’on a voulu dire Casan.
N. 69. – (la Sibérie) touche au midi de la Russie par le mont Caucase; de là au pays de Kamtschatka [1759: Kamshatka], on compte environ douze cents lieues de France; et de la Tartarie septentrionale, qui lui sert de limite, jusqu’à la mer Glaciale, on en compte environ quatre cents, ce qui est la moindre largeur de l’empire (408).
SUPP. p. 36. l. 22. douze cents lieues de France. Cette somme est trop grande d’un tiers à proportion de la distance en habitude que Mr. de Voltaire compte ci-après pour 400 lieues de France. On n’a qu’à voir la carte générale de la Russie dans laquelle la Sibérie est représentée à peine deux fois plus longue que large.
N. 70. – Cette contrée [la Sibérie] produit les plus riches fourrures, et c’est ce qui servit à en faire la découverte en 1563. Ce ne fut pas sous le czar Feodor Ivanovitz, mais sous Ivan Basilides, au XVIme siècle, qu’un particulier des environs d’Archangel, nommé Anika, homme riche pour son état et pour son pays, s’aperçut que des hommes d’une figure extraordinaire, vêtus d’une manière jusqu’alors inconnue dans ce canton, et parlant une langue que personne n’entendait, descendaient tous les ans une rivière qui tombe dans la Duina [note de Voltaire: «Mémoires envoyés de Pétersbourg»]… C’étaient des Samoyèdes… Ils vivent dans des cavernes [note: «ibidem»], dans des huttes au milieu des neiges… On persuada quelques-uns de ces sauvages de se laisser conduire à Moscou. Tout les y frappa d’admiration. Ils regardèrent l’empereur comme leur bon dieu, et se soumirent à lui donner tous les ans une offrande de deux martres zibelines par habitant. On établit bientôt quelques colonies au delà de l’Oby et de l’Irtis; on y bâtit même des forteresses. Un cosaque fut envoyé dans le pays en 1595, et le conquit pour les czars avec quelques soldats et quelque artillerie, comme Cortès subjugua le Mexique; mais ne conquit guère que des déserts (408–410).
SUPP. p. 37, l. 3. la découverte en 1563. Cette découverte pourroit être détaillée plus exactement d’après l’histoire de la Sibérie, de même que la conquête de ce pays, dont Mr. de Voltaire parle dans les pages suivantes.
REM. I. p. 37, l. 6. sous Ivan Basilides. Sous le tsar Iwan Basilovits; on a suivi partout ailleurs la terminaison russe en vits.
REM. II. p. 37, l. 6. sous Iwan Basilides. Il faudroit ajouter, sous son père Ivan Basilovits. Basilides ou Basilovits signifie également fils de Basile. L’un est latin, et l’autre est russe. On a suivi partout ailleurs la terminaison russe en vits.
REM. I. p. 38, l. 5. dans des cavernes. Leurs habitations sont les mêmes que celles des Lapons.
REM. II. p. 38, l. 5. dans des cavernes. Pas dans des cavernes, mais dans des cabanes portatives faites des peaux de rennes ou d’élans.
REM. I. p. 40 [l. 17]. Un cosaque fut envoyé. Il y alla de son propre chef, comme on l’a marqué dans les mémoires précédents.
REM. II. p. 40, l. 17. Un cosaque. L’histoire de la découverte de la Sibérie et des premières conquêtes faites par les Russes dans ce pays mérite d’être plus détaillée après les mémoires envoyés à Mr. de Voltaire.
FAUTES, p. 40, l. 12. empereur. Lisés: «tsar». (Dans la phrase: «ils regardèrent l’empereur comme leur bon dieu».)
JOUR. Page 40, on persuada quelques-uns de ces sauvages, etc. Tout ce morceau n’est autre chose qu’un roman épisodique; voici la vérité. L’ataman des Cosaques, Jermak Timofeew ravagea par ses brigandages tout le pays qu’arrose la Volga; poursuivi par les troupes zariennes, il fut contraint de se retirer en 1577 vers la source de la rivière de Kama. Bientôt il entreprit de dévaster la Sibérie, il essuya beaucoup de pertes, mais parvint à régner sur les Jattres et sur les Ostiakes. Seul maître du pays, il envoya des députés à Moscou, soumit au zaar toute la contrée, fit bâtir la ville de Tuemen en 1586 et celle de Tobolsk. Il y a très-longtemps que l’on connoît ces faits.
N. 71. – On établit bientôt quelques colonies au delà de l’Oby et de l’Irtis [note de Voltaire: «en russe, Irtisch»]…. En remontant l’Oby, à la jonction de la rivière d’Irtis avec celle de Tobolsk [1759: Tobol], on trouva une petite habitation dont on a fait la ville de Tobolsk [note de Voltaire: «en russe, Tobolskoy»; dans l’édition de 1759: la ville de Tobol, avec la même note: «en russe, Tobolskoy»], capitale de la Sibérie, aujourd’hui considérable. Qui croirait que cette contrée a été longtemps le séjour de ces mêmes Huns qui ont tour ravagé jusqu’à Rome sous Attila, et que ces Huns venaient du nord de la Chine? Les Tartares Usbecks ont succédé aux Huns, et les Russes aux Usbecks… Toute cette partie du monde, depuis le soixantième degré ou environ jusqu’aux montagnes éternellement glacées qui bornent les mers du Nord, ne ressemble en rien aux régions de la zone tempérée (410).
REM. I. p. 41, l. 2. La rivière se