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N. 12. – Je me sers du nom de Russes pour désigner les habitants de ce grand empire. Celui de Roxelans, qu’on leur donnait autrefois, serait plus sonore; mais il faut se conformer à l’usage de la langue dans laquelle on écrit. Les gazettes et d’autres mémoires depuis quelque temps emploient le mot de Russiens; mais comme ce mot approche trop de Prussiens, je m’en tiens à celui de Russes, que presque tous nos auteurs leur ont donné; et il m’a paru que le peuple le plus étendu de la terre doit être connu par un terme qui le distingue absolument des autres nations (396).
SUPP. p. 8, l. 11. Russes – non Russiens. Les raisons que Mr. de Voltaire cite en faveur de son orthographe ne paroissent pas être concluantes. Je souhaiterois pour le moins conserver Russien comme un adjectif, p. ex.: la flotte Russienne.
Voltaire n’a pas voulu céder en matière d’orthographe: soit dans la première édition de son livre que dans les éditions successives il s’est servi du mot Russe (lettre majuscule) pour désigner le nom commun et du mot russe (lettre minuscule) pour l’adjectif. Dans sa lettre à Šuvalov du 24 décembre 1758 il a motivé de la façon suivante sa décision: «Le mot Russe a d’ailleurs quelque chose de plus ferme, de plus noble, de plus original que celui de Russien; ajoutez que Russien ressemble trop à un terme très-désagréable dans notre langue, qui est celui de ruffien; et la plupart de nos dames prononçant les deux ss comme les ff, il en résulte une équivoque indécente qu’il faut éviter».
Tout d’abord cependant Voltaire n’avait pas répudié cette forme: voir Histoire de Charles XII, p. 278, 324: «du rite russien», «un boïard russien».
N. 13. – Cet empire, partagé aujourd’hui en seize grands gouvernements, qui seront un jour subdivisés, quand les contrées du septentrion et de l’orient auront plus d’habitants (397).
ЛОМ. I. chap. I, p. 4. Губернии со временем разделены будут. Губернии разделены у нас давно на провинции и уезды, и на приписные городы.
Voir Appendice N. I, objection 1.
N. 14. – La province la plus voisine de nos climats est celle de la Livonie. C’est une des plus fertiles du Nord. Elle était païenne au XIIme siècle. Des négociants de Brême et de Lubeck y commercèrent (397).
ЛОМ. I. chap. I, p. 4. Ливония всех северных земель плодоноснее. Вятка и некоторые другие в Севере провинции много плодоноснее.
SUPP. p. 9, l. 14. Négociants de Brême et de Lubec. C’étoient les premiers selon la plupart des bons historiens. Lubec étoit alors dans un état fort médiocre.
Voir appendice N. I, objections 2 et 3.
N. 15. – Albert, margrave de Brandebourg… se fit souverain de la Livonie et de la Prusse brandebourgeoise vers l’an 1514. Les Russes et les Polonais se disputèrent dès lors cette province (397).
SUPP. p. 9, l. 20. Albert markgrave de Brandenbourg se fit souverain vers l’an 1514. Il se fit déclarer le premier duc de la Prussie en 1525, mais feudateur de la Pologne. Frédéric Wilhelm l’Electeur en acquit la souveraineté par le traité de Velau en 1657. Lorsque le markgrave Albert prit le titre de duc, la Livonie ne dependoit plus de la Prussie. Ainsi s’il même il s’étoit fait souverain en Prussie, la Livonie seroit resté comme elle étoit.
SUPP. p. 10, l. 1. Les Russes et les Polonais se disputèrent dès lors cette province. Il n’y a eu de guerre entre les deux nations pour la Livonie que depuis que les Livoniens se sont mis sous la protection de la Pologne l’an 1561.
JOUR. Albert, dit M. de Voltaire, pag. 9, Markgrave de Brandebourg se fit souverain de la Livonie vers l’an 1514. Voilà bien des erreurs en peu de mots. Albert ne se fit pas souverain, mais fut le premier duc séculier de la Prusse, il n’obtint ce duché qu’à condition qu’il seroit feudataire de Sigismond Ier, roi de Pologne. Ce ne fut pas en 1514, mais en 1525, et la maison de Brandebourg n’a eu la Prusse en souveraineté qu’en 1657. M. Arnd dans la 2epartie de sa Chronique de la Livonie, pag. 183, rapporte ce fait, et n’a point l’art de faire un anachronisme de 132 ans.
Voir appendice N. 1, objection 4.
N. 16. – La Courlande, qui tient à la Livonie, est toujours vassale de la Pologne, mais dépend beaucoup de la Russie (397).
SUPP. p. 10, l. 11. Courlande toujours vassale de Pologne. Pas avant 1561; mais dépend beaucoup de Russie. Le mot dépend pourroit être mal interprété. On veut dire sans doute que les ducs de Courlande ont été et sont actuellement obligés d’avoir beaucoup d’égard pour la Russie.
N. 17. – Plus au nord se trouve le gouvernement de Revel et de l’Estonie (397).
REM. II. p. 10, l. 20. de Revel et de l’Estonie. Lisés: «de Revel OU de l’Estonie». Reval en est la ville principale, et c’est là où le gouverneur fait sa résidence. (REM. I: même texte abrégé.)
N. 18. – C’est ŕ… la jonction de la Neva et du lac de Ladoga, qu’est la ville de Pétersbourg, la plus nouvelle et la plus belle ville de l’empire, bâtie par le czar Pierre (édition 1759).
REM. II. p. 11, l. 5. à la jonction de la Neva. C’est à l’embouchure de la Neva, et à une distance de plus de 8 lieues d’Allemagne du lac de Ladoga, que la ville de Pétersbourg est bâtie. (REM. I: même texte.)
SUPPL. p. 11, l. 5. Pétersbourg la plus nouvelle ville de l’empire. Plusieurs villes ont été bâties aprčs Pétersbourg par Pierre le Grand et ses successeurs, quoique pas si grandes et si belles.
JOUR. Quel voyageur ou quels auteurs ont appris à M. de Voltaire que Pétersbourg,