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SUPP. p. 102, l. 3. figure agréable. Il est vray que quelques auteurs disent qu’elle a été belle, mais d’autres, p. e. Neuville, p. 151, souviennent le contraire. Il vaut donc mieux ne toucher cet article, qui est aussi guère essentiel.
N. 157. – Une jeune Soltikoff… fut choisie au milieu de la Sibérie, où son père commandait dans une forteresse, pour être présentée au czar Ivan à Moscou. Sa beauté l’emporta sur les brigues de toutes ses rivales. Ivan l’épousa en 1684. Il semble, à chaque mariage d’un czar, qu’on lise l’histoire d’Assuérus, ou celle du second Théodose (437).
SUPP. p. 102, l. 12. au milieu de la Sibérie, où son père commandoit dans une forteresse. Le père de la zarine Prascovie étoit Fedor Petrowitsch Soltikow. Il avoit été woewoda ou commandant à Jeniseisk en 1680 jusqu’en 1682. On ne sçai pas si sa famille a été avec lui en Sibérie, ou non. Cela est sûr, qu’il étoit déjà de retour à Moscou lorsque sa fille fut choisie pour l’être l’épouse du zar. Le mariage se fit le 9 Janvier 1684.
SUPP. p. 102, l. 13. sur les brigues de toutes ses rivales. C’est une idée romanesque que Mr. de Voltaire s’est formé par rapport aux épousailles des anciens zars. Les auteurs étrangers ont débité là-dessus bien de fables. Ce n’étoit pas une occasion pour les belles de faire des brigues. Tout dépendoit des conseils de ceux qui approchoient les zars de plus près, ou du hazard, qui avoit fait rencontrer au zar une demoiselle, capable de lui inspirer de l’avenir.
SUPP. p. 102, l. 15. il semble à chaque mariage d’un zar qu’on lise l’histoire d’Assuérus. Point du tout. Ce fond de contes fait par des étrangers. Il se peut bien qu’on a quelques fois présenté aux zars plus d’une belle; mais pas à la fois, et uniquement dans le cas que la première n’avoit pas eu le bonheur de lui plaire.
N. 158. – Au milieu des fêtes de ce mariage [du zar Ivan], les strélitz excitèrent un nouveau soulèvement; et qui le croirait? c’était pour la religion, c’était pour le dogme (437).
SUPP. p. 102, l. 18. au milieu des fêtes de ce mariage les strélits excitèrent un nouveau soulèvement pour la religion. Cette affaire se passa en 1682 et non pas au milieu des fêtes du mariage de zar Iwan. Mr. de Voltaire dit lui même à la page suivante que le tumulte commença le 16 Juillet 1682, en quoi il se trompe encore. Il décrit après cela le concile tenu à cette occasion dans le palais. Et le concile fut tenu, selon Matfeow, le 5 Juin. Un livre imprimé en russe dans le mois de Septembre 1682, sous le titre «Свет Духовной», parle très amplement de ce concile, et c’est ce qui en confirme la date. Ce n’étoient pas les strélits seuls, qui excitèrent le tumulte. Plusieurs bourgeois y prenoient part, et le prince Chowanski favorisoit secrètement les roskolniks, ayant entretenu depuis quelque temps le rospop Nikita dans sa maison.
N. 159. – Un certain Abakum, archiprêtre, avait dogmatisé à Moscou sur le Saint-Esprit, qui, selon l’Evangile, doit illuminer tout fidèle; sur l’égalité des premiers chrétiens; sur ces paroles de Jésus: Il n’y aura parmi vous ni premier ni dernier. Plusieurs citoyens, plusieurs strélitz, embrassèrent les opinions d’Abakum; le parti se fortifia; un certain Raspop en fut le chef [note de Voltaire: «1682, 16 Juillet n. st.»] (437–438).
REM. II. p. 103, l. 19. Rospop n’est pas un nom propre, il veut dire un homme à qui on a ôté la prêtrise. Son nom étoit Nikita (REM. I. et MÜLLER: même texte).
SUPP. p. 103, l. 11. un certain Abakum. Il faut observer, qu’Awakum ne vivoit plus alors. Il auroit été condamné par un concile assemblé à Moscou en 1677 à être envoyé en prison Pustoserskoi Ostrog. Il continua non obstant à semer sa doctrine, et proféra des injures contre le gouvernement. C’est pour ça on l’avoit mis à mort. Nikita, complice d’Awakum, étoit rentré dans le sein de l’église, après une réfutation solennele de ses erreurs; mais on l’apperçut par la suite qu’il ne l’avoit fait que par dissimulation.
JOUR. Croyez-vous qu’on puisse prendre et faire passer pour le nom d’une personne le mot Rasp0p qui signifie prêtre excommunié? c’est ce qu’a pourtant fait l’historien du czar, pag. 103, 104 et 105. – Objection de Voltaire: «Qu’on lise tout ce morceau dans l’histoire de M. de Voltaire et l’on verra que cette prétendue erreur ne jette aucune espèce de contre-sens dans le récit des brigues de ce Raspop ou de ce prêtre excommunié, si toutefois l’explication du Critique n’est pas fausse».
N. 160. – Les sectaires enfin entrèrent dans la cathédrale, où le patriarche et son clergé officiaient: ils le chassèrent, lui et les siens, à coups de pierres, et se mirent dévotement à leur place pour recevoir le Saint-Esprit (438).
SUPP. p. 103, l. 20. les sectaires entrèrent dans la cathédrale. Ce fait ne se trouve pas ni dans la relation de Matfeow, ni dans le livre «Цвет духовной», par conséquent il doit être regardé comme faux.
N. 161. – On courut avertir la princesse Sophie et les deux jeunes czars de ces désordres; on fit dire aux autres strélitz qui soutenaient la bonne cause que les czars et l’église étaient en danger. Le parti des strélitz et bourgeois patriarcaux en vint aux mains contre la faction des abakumistes; mais le carnage fut suspendu dès qu’on parla de convoquer un concile (438).
SUPP. p. 104, l. 6. On courut avertir la princesse Sophie. p. 104, l. 10. le parti des strélits et bourgeois patriarcaux en vint aux mains, etc. p. 104, l. 13. Le carnage fut suspendu dès qu’on parla de convoquer un concile. Tout cela paroit être ajouté par l’historien. Il ne s’en trouve rien dans les mémoires authentiques. C’étoit, selon Matfeow, le prince Chowanski, qui porta la princesse à convoquer le