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N. 341. – L’armée du grand visir s’avança donc bientôt vers celle du czar le long du fleuve. Ces deux armées étaient bien différentes: celle des Turcs, renforcée des Tar-tares, était, dit-on, de près de deux cent cinquante mille hommes; celle des Russes n’était alors que d’environ trente-sept mille combattants (523).
SEC. p. 11. Celle de Turcs. Elle étoit au delà de 200 mille hommes et celle de Russes ne surpassait pas 38.000. Le Journal de Pierre I, Nordberg, Fabrice etc. attestent la même chose.
N. 342. – Un corps assez considérable, sous le général Renne, était au delà des montagnes de la Moldavie (523).
SEC. ibid. un corps très considérable. Ce corps étoit d’environ 7.000 hommes.
Ayant pris connaissance du chiffre exact, Voltaire trouva opportun d’affaiblir cette expression en remplaçant le mot «très» par le mot «assez».
N. 343. – Le czar commençait à manquer de vivres (523).
SEC. ibid. à manquer de vivres. On étoit déjà réduit à une telle nécessité que pour suppléer au défaut du pain les soldats faisoient rôtir des tranches de bœuf, et après les avoir coupé en petits morceaux et séché il s’en servirent comme du biscuit.
N. 344. – Il paraît… que le vizir Baltagi Mehemet, loin d’être un imbécile, comme les Suédois l’ont représenté, s’était conduit avec beaucoup d’intelligence. Passer le Pruth à la vue d’un ennemi, le contraindre à reculer, et le poursuivre; couper tout d’un coup la communication entre l’armée du czar et un corps de sa cavalerie, enfermer cette armée sans lui laisser de retraite, lui ôter l’eau et les vivres, la tenir sous des batteries de canon qui la menacent d’une rive opposée: tout cela n’était pas d’un homme sans activité et sans prévoyance (523).
SEC. p. 12. le chasser devant soi. Cette marche en arrière se fit en très bon ordre.
SEC. ibid. deux armées. L’autre n’étoit qu’un corps de cavalerie comme on l’a remarqué plus haut.
«Plus haut» – voir N. N. 340, 342.
Le manuscrit fut probablement soumis à des amendements à la suite des indications reçues de Pétersbourg, sans être du reste considérablement modifié.
N. 345. – Il décampa dans la nuit [note: 20 juillet 1711]; mais à peine est-il en marche que les Turcs tombent sur son arrière-garde au point du jour. Le régiment des gardes Préobrazinski arrêta longtemps leur impétuosité. On se forma, on fit des retranchements avec les chariots et le bagage. Le même jour [note: 21 juillet 1711] toute l’armée turque attaqua encore les Russes (524).
SEC. ibid. il décampa dans la nuit. On décampa le 19 au soir. Les gros bagages prirent les devants et les troupes les suivirent. On rejoignit dans la même nuit les divisions des généraux Weide et Repnin. Mr. de Voltaire est prié de vouloir bien donner aux plus grands détails des événements de ces deux jours remarquables du 20 et 21 juillet. On en joint ici la relation tirée du Journal de Pierre I qu’on eu soin de revoir et de corriger une seconde fois sur l’original russe.
SEC. ibid. toute l’armée Turque attaqua. C’étoit le 20 Juillet après-midi environ trois heures avant le couché du soleil.
On ne sait pas jusqu’à quel point Voltaire eût utilisé les informations et conseils reçus de l’Académie. Il est probable que les deux notes (les dates du 20 et 21 Juillet) manquassent dans le manuscrit. Dans l’édition de Leipzig de 1764 elles figurent dans la marge aux points correspondants du texte, en guise de scolies explicatives.
N. 346. – Le czar, incertain s’il tenterait le lendemain le sort d’une nouvelle bataille… se retira dans sa tente, accablé de douleur et agité de convulsions dont il était quelquefois attaqué, et que ses chagrins redoublaient (525).
SEC. p. 13. le lendemain. C’étoit le 21 juillet. On étoit encore incertain si l’ennemi ne renouvelleroit son attaque.
SEC. p. 13. et agité de convulsions dont il étoit quelquefois attaqué et que ses chagrins redoublaient. Il suffit de dire: «accablé de chagrin». Ces convulsions, dont Mr. de Voltaire parle n’étoient nullement douloureuses. Ce n’étoit qu’un certain tick ou mouvement de tête qu’il faisoit toutes les fois que ses esprits étoient plus agités qu’à l’ordinaire. La joie et le chagrin l’occasionnent également et dans tout cela il n’y avoit rien qui le déformoit.
N. 347. – Catherine rassemble le peu de pierreries qu’elle avait apportées dans ce voyage guerrier… elle y ajouta deux pelisses de renard noir (526).
SEC. p. 14. Elle y ajouta deux pelisses de renard. Cette petite anecdote nous est inconnue.
N. 348. – Elle choisit elle-même un officier intelligent qui devait, avec deux valets, porter les présents (526).
SEC. ibid. porter les présens. Il est plus vraissemblable que ces